.. des plumes dans ses cheveux.. guerrier aux couleurs multiples dessinées sur son visage d'enfant.. chef d'une tribu au courage sans faille.. guerrillant torse nu sur des mustangs volés à l'homme blanc.. longue crinière dans le vent.. en harmonie avec l'animal.. hache de guerre en main.. visage tourné face au vent.. odeur subtile d'un piège détourné.. sioux.. être d'une lointaine amérique..

..cette énième me fait du bien..

je lui donne ce que je possède; ma vie.. elle me le rend parfaitement bien.. je quitte le réel.. je vole de mes ailes.. des nuages de couleur.. des gens me souriant.. me faisant oublier.. je suis un paumé comme ils disent.. un pion n'ayant su se déplacer.. elle est blanche.. comme les haillons d'une princesse au regard noir.. parfumé de mort.. stade d'une vie non encore parcourue..

m'ayant choisit moi.. l'enfant des rues..

.. un rêve m'a fait tressaillir.. je devais partir.. vers cette terre.. aux lamentations ternes.. apprendre la liberté à ces peuples si déchirés jaillissant de la terre comme de multiples diamants à l'odeur de la guerre.

.. fragile.. faciès masqué.. le connait tu.?. toi la fille au regard triste.. toi le prince au palais détruit.. un homme sans rancune.. malgré le mal essuyé.. trop con l'humain quand il oublie les autres.. trop lâche quand il péte une guerre.. trop fier quand il est content.. pourquoi juger ainsi.. rien qu'une histoire parmis tant d'autre.. un livre ouvert à l'encre encore humide.. tentant de recoudre les déchirures faite par le temps.. triste vide de la vie.. un miroir où se voir.. masque pas toujours doré.. fermant les yeux.. dormir un temps pour revenir vers eux..

..à pas de loup.. il avance.. fixant de ses yeux sombres.. sa femelle est là.. près de lui.. elle a caché ses petits.. il avance en humant l'air.. silencieux sur une neige criante.. ses pas s'incrustent.. sa robe est humide.. gueule fumante dans le froid.. le cou dressé.. les muscles saillants.. la respiration courte.. il va attaquer.. il rampe sur quelques mètres.. en attente.. sa femelle de l'autre côté.. la proie fait un écart.. la femelle se lève prestemment et rabat la proie dans l'axe convenu.. d'un geste majestueux le loup se lève.. attaque d'un brusque bond sa proie à la gorge.. comme le clan lui a appris.. de fines goutellettes rouge retombent au sol.. dessinant une arabesque.. contraste blancheur.. déposant sa prise aux pieds de sa louve.. le loup poursuit son chemin.. en contournant son ex territoire.. que la violence a détruit..

.. y être et y rester.. ils m'ont appelé je suis là.. toujours la même rengaine.. ils ont peur.. un ange gardien pour un temps.. je suis.. faisant et défaisant.. tentant en risquant.. qu'importe je fais.. fraternisant avec elle.. sans réel désir elle est.. tout de noir vêtue.. destinée tragique.. réelle existence.. j'aimerais être un oiseau.. m'envoler ailleurs.. pourquoi aimer sans retour.. être blessé sans secours.. j'y suis j'y reste

.. la nuit je me promène dans vos rues.. à votre recherche.. guettant vos restes de souffle.. les ténébres me conduisent à vous.. d'un coup je prends vos âmes.. sans état d'âme.. à jamais retirant vos maux.. les vôtres me haissent.. qu'importe.. je reviendrais les voir.

.. martelant ce trottoir triste à ton goût.. usé et brillant de paillettes tombées de ton costume d'un soir.. seul réconfort dans ce décor.. ces talons aiguilles trainant dans des bagnoles de merde.. poupée au sourire mécanique.. aux dents écarlates.. pour si peu de reconnaissance.. prendre ce risque de te vendre au premier venu.. t'es une pute comme tu as l'habitude d'entendre dire.. un pseudo à la résonnance du sexe.. je t'aime toi la mère toi la femme.. toi qui parle de cul à des moments crus de ta vie.. sans savoir où cela te mènera.. toi qui reste belle comme une princesse sans fard.. tous se prosternent.. tu es la reine d'un soir ou d'une nuit pour les plus chanceux.. les plus cons croient t'aimer.. toi tu sais.. si rude et si cruelle.. ce fric.. que tu n'as pas.. tout ca pour être toi.. vivante dans un monde nocturne où seuls les requins peuvent s'y reconnaitre.. ta vie est triste mais.. ca personne ne le sait.. un lourd secret en toi.. ----#sonia#marseille#----

..tu es partie sans moi.. j'ai pleuré quand mes yeux se sont ouverts.. sans savoir.. grandissant chez eux.. ils m'ont aimé.. j'ai connu la chaleur humaine.. un jour j'ai voulu savoir.. un bureau.. un dossier bleu.. pas de nom inscrit.. eux.. ils se sont aimés.. jeunes.. ils n'ont pas su.. amour perdu.. pas connu ce ventre.. rêves sans images.. aimant ceux qui m'ont couvé.. adoption réussie.. aux origines perdues.. que vais- je dire aux miens.. les tenant par la main.. je suis né sous x..

..elle est petite.. la maison aux tuiles romanes.. pierres taillées de couleur brune cachant bien des choses.. une porte aux gonds forgés.. poussière tombante en l'ouvrant.. air frais s'engouffrant.. odeur sans nom oubliée.. volets bleus fleuris de rouge.. version automne.. une pendule brisée à l'allure sinistre.. fixation du temps comme une poupée de cire.. une cheminée empiète le sol.. traces de suie.. empeinte d'une chaleur humaine.. un escalier au bois craquant.. une chambre versant sur une cour.. hivers rudes.. édredons écrasés par le temps.. un grenier à l'allure d'une caverne.. éclairé d'une lucarne.. tas de bric et de broc aux âges poussièreux.. clichés au sol.. époque révolue en noir et blanc.. femmes aux dentelles immaculée.. et chignons compliquées.. frappant le linge.. au bord d'une rivière.. sourires charmeurs à l'objectif.. vision par temps clair d'un pic.. nommé mont blanc.. craquements sourds de l'âme.. vibrante elle est.. des araignées logées dans des alcôves rose.. attendant une proie.. longtemps absente.. une cour pavée.. cassée par endroits.. indiquant à jamais les foulures d'animeaux.. plantée dans un décor de montagne.. aux châtaigners abondants.. la petite maison n'a plus de nom..---- petit coin ardèchois-